29 mars 2018
La FPSS-CSQ invite le gouvernement à assumer ses responsabilités
« En permettant que soient effectués bénévolement des travaux de peinture, de sablage, de vernissage, de pose de gypse, de portes et de fenêtres dans les écoles, le gouvernement s’est soustrait à ses responsabilités. Malheureusement, ce sont les commissions scolaires qui risquent de devoir en subir les conséquences en payant pour des travaux mal effectués, comme c’est actuellement le cas à la Commission scolaire des Hautes-Rivières. »
La vice-présidente de la Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS-CSQ), Mélanie Renaud, estime que d’autres commissions scolaires risquent de se retrouver tôt ou tard avec de telles dépenses imprévues si le gouvernement n’encadre pas sans tarder l’exécution de tels travaux bénévoles.
« S’il faut faire deux fois les mêmes travaux, on va vite découvrir que le bénévolat, ça coûte cher. Le Conseil des commissaires de la Commission scolaire des Hautes-Rivières vient d’ailleurs de le découvrir à ses dépens. Il a d’ailleurs adopté des règles d’encadrement pour éviter que les travaux bénévoles génèrent plus de coûts que de bénéfices », explique Mélanie Renaud.
Des problèmes pour les commissions scolaires
Cette dernière déplore que les modifications apportées par la ministre Dominique Vien au règlement sur les travaux bénévoles de construction n’ont pas réglé les problèmes rencontrés sur le terrain.
« Rien n’est réglé au niveau des commissions scolaires. Tant et aussi longtemps que la ministre n’encadrera pas clairement ces travaux, le problème va demeurer entier », déplore la vice-présidente de la FPSS-CSQ.
Des coûts supplémentaires évitables
Mélanie Renaud rappelle que son organisation syndicale avait déjà exprimé publiquement ses craintes que les travaux bénévoles mal effectués n’engendrent des coûts supplémentaires pour les commissions scolaires. « C’est ce qui semble commencer à se produire. En l’absence d’obligation contractuelle, les commissions scolaires n’ont aucune garantie que les travaux seront réalisés dans les règles de l’art et aucun recours advenant des vices cachés. Dans un tel cas, à qui incombera la responsabilité si les travaux ne sont pas effectués comme il se doit? », questionne la leader syndicale.
Elle dénonce également le fait que, s’il faut reprendre certains travaux, cette situation risque d’avoir des conséquences également pour les élèves qui fréquentent les écoles. « En se déchargeant de ces responsabilités sur le dos des commissions scolaires, le gouvernement leur a également transféré des risques financiers supplémentaires sans pratiquement aucun recours juridique advenant des travaux bénévoles qui causent des problèmes », explique Mélanie Renaud.
Appel à la prudence
La présidente de la FPSS-CSQ invite donc les commissions scolaires du Québec à se montrer prudentes avant d’ouvrir grande la porte aux travaux bénévoles. « J’appelle également le gouvernement à assumer pleinement ses responsabilités en rétablissant le financement de notre système public d’éducation pour assurer une éducation de qualité à nos jeunes dans des établissements sécuritaires et propices à leur formation et à leur développement. Nous ne sommes pas contre les travaux bénévoles dans les écoles, mais ils doivent être encadrés », conclut Mélanie Renaud.
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