13 mars 2020
La Fédération du personnel de soutien scolaire ne décolère pas à la suite de l’annonce de la non-reconduction des primes d’attraction et de rétention des ouvrières et ouvriers spécialisés.
Le Conseil du trésor en a fait l’annonce hier, en catimini, malgré le rapport conjoint avec la partie patronale qui recommande que les primes soient maintenues pour la durée de la prochaine convention collective.
« J’ai de la misère à croire que le gouvernement caquiste, qui crie haut et fort que l’éducation est sa priorité, prenne de telles décisions! Si cette prime n’est pas maintenue, le gouvernement ne sera plus du tout un employeur attractif. Où les élèves iront-ils à l’école s’il n’y a plus personne pour entretenir les écoles, justement? » s’insurge Éric Pronovost, président de la Fédération du personnel de soutien scolaire.
Des primes pour augmenter l’attraction
Le but premier de ces primes est de restreindre l’écart entre le salaire des employées et employés du secteur public et ceux du secteur privé pour devenir plus attractif.
Offrir des salaires concurrentiels contribue évidemment à se prémunir contre la pénurie de main‑d’œuvre. Ne pas reconduire les primes est un total non-sens alors que la pénurie n’a jamais été aussi forte qu’actuellement. Cette mesure ne fait qu’empirer le problème dans nos établissements.
La CAQ : diviser pour mieux régner
Le gouvernement de François Legault ajoute l’insulte à l’injure. Non seulement il ne renouvelle pas les primes des membres de la CSQ, mais en plus, il pousse l’audace à la reconduire chez d’autres syndicats. Une tactique évidente de division dans le contexte des négociations actuelles.
« On ne se laissera pas faire. Ce n’est pas vrai qu’on va accepter ça. On a fait savoir lors de la rencontre de négociations de ce matin que le gouvernement devait assumer ses actes et rectifier la situation. On attend de leurs nouvelles impatiemment » affirme monsieur Pronovost.
Rappel des événements
Rappelons qu’en 2015, le gouvernement avait instauré ces primes de 10 % à la suite de pressions exercées par divers syndicats, dont la CSQ. Le but premier de ces primes était de restreindre l’écart entre le salaire des ouvrières et ouvriers travaillant au sein des commissions scolaires et celui de celles et ceux travaillant au privé.