Non-recours à la grève

2 juin 2021

Vaudreuil-Dorion – Tout juste après midi, la Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS-CSQ) vous a transmis un communiqué visant à vous informer du non-recours à la grève du 3 juin 2021, ce qui semble laisser beaucoup de membres perplexes. 

Hier lors d’une convocation de dernières minutes, les 19 syndicats affiliés à la FPSS-CSQ ont eu à s’interroger sur la pertinence que les membres se privent de salaire pour financer ce qui est déjà entendu au niveau salarial avec une autre centrale, soit la FTQ.

Il faut comprendre qu’historiquement, lorsqu’il n’y a pas de Front commun, le gouvernement a le choix de s’entendre avec les premiers qui acceptent une offre à la table intersectorielle parmi les 3 grandes centrales soit la FTQ, la CSN et notre centrale, la CSQ. En gros, c’est un peu le principe du « plus bas soumissionnaire ».

En s’étant entendu avec la FTQ concernant le salarial, il serait étonnant que le gouvernement offre un règlement différent aux autres centrales, ce qui n’a jamais été fait à notre connaissance.

C’est donc en Conseil fédéral des négociations (CFN) qu’une proposition à l’effet de suspendre la grève de demain a été acceptée à la majorité, considérant que le mandat des membres de la FPSS-CSQ était qu’il soit exercé au moment jugé opportun, ce qui n’était plus le cas aux yeux de l’ensemble du Conseil fédéral des négociations.

Peu après que La Presse ait sorti un article à l’effet que les 19 syndicats de la FPSS-CSQ étions en CFN, après un long silence qui perdure rappelons-nous depuis le 18 mai, la représentante patronale a enfin donner signe de vie au comité de négo de la fédération.

Comme quoi c’était dans la stratégie patronale de nous laisser remplir les coffres du gouvernement en étant en grève le 3 juin avant d’appeler l’équipe de négociation de la FPSS-CSQ par la suite.

Malgré la suspension de la grève, l’équipe de négo FPSS-CSQ a été convoquée à la table de négociation demain matin et un Conseil général des négociations est prévu pour vendredi.

C’est donc dire que la suspension de la grève aura fait bouger la négociation, et ce, sans que les 33 500 membres de la fédération soient en perte salariale le 3 juin.
 

Solidarité,

 

Éric Vézina, président